Le Service correctionnel du Canada (SCC) célèbre cette année le 30e anniversaire de son énoncé de mission! Depuis 1989, notre mission est à la base du travail important que le SCC accomplit au quotidien. Nous sommes fiers du service accompli pour contribuer à la sécurité publique et aider les délinquants à devenir des citoyens respectueux des lois.
Cette année, nous célébrons également les personnes qui accomplissent cette mission dans nos établissements, dans la collectivité, à l’administration centrale et dans les administrations régionales. Nous avons demandé aux employés du SCC de partout au pays ce que la mission signifie pour eux et dans le cadre de leur travail.
Pour plusieurs, l’énoncé de mission revêt une importance particulière qui se reflète dans chaque action ou décision qu’ils prennent au quotidien.
Leah Bouthillier est agente de libération conditionnelle à Sudbury, en Ontario. Comme beaucoup d’agents de libération conditionnelle œuvrant dans la collectivité, elle parcourt parfois de longues distances pour communiquer avec les délinquants dont elle s’occupe, les membres de leur famille, les organismes partenaires et les services dont les délinquants ont besoin une fois en liberté.
« La mission est un mantra qui guide mon travail quotidien », dit-elle. « Elle définit ce que mon travail représente, quel est l’objectif ultime et à quel point mon rôle est important pour protéger les Canadiens, tout en aidant et en appuyant les délinquants dont je suis responsable à apporter des changements dans leur vie. »
Après 22 années passées au SCC dans divers rôles, Valerie Gow, actuellement coordonnatrice du Centre d’intervention pour les Autochtones à l’Établissement d’Edmonton pour femmes, dit qu’elle se sent privilégiée de remplir la mission du SCC.
« L’énoncé de mission reflète qui nous sommes en tant qu’organisation et guide la nature du travail que nous nous efforçons d’accomplir chaque jour », explique-t-elle.
Reg Amyotte, agent correctionnel au Village de guérison Kwìkwèxwelhp, ajoute : « Le public n’a pas souvent la possibilité de constater ce que travailler à l’intérieur de ces murs représente. La mission leur permet de connaître nos véritables intentions. »
Selon Jeremy Butterworth, gestionnaire correctionnel à l’Établissement de Drumheller, « la mission représente les idéaux que nous avons en tant que Canadiens quant à nos attentes envers le fonctionnement de cet aspect du système de justice pénale et la façon dont on traite les délinquants et au fait qu’on les prépare en priorité à leur réinsertion sociale. »
La mission aide également le personnel à rester concentré, surtout en présence de défis.
« Nous ne sommes pas des machines », affirme Dale Tuck, gestionnaire, Évaluation et interventions, à l’Établissement d’Edmonton pour femmes. « Nous faisons un travail difficile sur le plan émotionnel, et la mission tient compte de ce facteur humain. »
Pour de nombreux employés, la mission leur rappelle leur rôle, qui consiste à aider les délinquants à changer leur vie de façon significative, tout en veillant à ce que la garde soit gérée de façon humaine.
Kailee Dumond, gestionnaire, Évaluation et interventions, à l’Établissement de Stony Mountain, affirme ce qui suit : « Nous servons les Canadiens en encourageant un changement de comportement, en favorisant la motivation et en aidant les gens à acquérir les compétences nécessaires à une réinsertion sociale en toute sécurité et durable dans notre collectivité. »
L’Aîné Dan Ross travaille à l’Établissement de Millhaven. Au cours des 18 années qu’il a passées au SCC, il s’est consacré à aider les délinquants autochtones à apporter des changements en s’attaquant à la racine des problèmes qui les ont amenés au pénitencier.
« Mon rôle dans l’édification d’un avenir plus sûr pour tous est d’aider les femmes et les hommes à guérir leur passé et à travailler sur le présent », dit-il.
Durant ses 22 années au SCC, Elizabeth Drocholl a travaillé dans presque tous les établissements de la région du Pacifique. Elle est maintenant agente de programmes correctionnels pour Autochtones à l’Établissement du Pacifique et affirme que traiter les délinquants avec humanité et sans porter de jugement est une priorité, même si c’est parfois difficile.
« Je dois mettre de côté mes propres préjugés pour les aider », explique-t-elle. « Le meilleur moyen de les aider à s’intégrer dans la collectivité est de les encourager à réagir de la même manière. »
Bien qu’il n’ait jamais imaginé travailler dans le milieu correctionnel, Denis Bernatchez, infirmier au Centre fédéral de formation à Laval, dit qu’il ressent la différence qu’il fait dans la vie des détenus.
« Je leur dis que prendre soin de soi, c’est se respecter soi-même », raconte-t-il. « Ça a vraiment une incidence positive sur eux, ainsi que sur tout le monde dans l’établissement, et ça leur donne de bonnes habitudes avant leur mise en liberté. »
Denis est également très fier d’enseigner les méthodes de mobilisation aux délinquants dont la mobilité est réduite et les bonnes habitudes de vie en général.
« Nous leur donnons accès à une éducation et à un modèle tout à fait nouveaux pour eux », dit-il. « Cela peut changer ta vie quand tu as 22 ans. »
Au-delà de l’incidence positive que ce travail peut avoir sur les délinquants, la réalisation de la mission rassemble le personnel du SCC en une seule équipe pour changer la vie des gens.
« Voir un ancien détenu qui en est à sa quatrième année d’études en droit autochtone est une réalisation majeure, non seulement pour moi, mais pour toute l’équipe », affirme l’Aîné Dan Ross.
En se remémorant ses 28 années au SCC, Reg ajoute : « Une chose est claire : quel que soit l’endroit où j’ai travaillé, le personnel fait tout ce qu’il faut pour assurer la sécurité de chacun. Nous travaillons avec les personnes les plus professionnelles du système de justice pénale, et je suis fier de faire partie de cette équipe. »
Interrogés sur les réalisations du SCC à la lumière de sa mission, plusieurs soulignent les efforts déployés par l’organisation pour reconnaître les besoins des diverses populations de délinquants et y répondre.
Pour Elizabeth, la mise en place de pavillons de ressourcement et de centres de guérison autochtones a été cruciale.
« Cette mesure prouve qu’on reconnaît les effets des antécédents sociaux des peuples autochtones », dit-elle. « C’est une façon de réparer les torts causés et d’essayer d’avoir des répercussions positives pour cette génération et les suivantes. »
Leah met l’accent sur les changements apportés aux politiques concernant les services correctionnels pour femmes et les services correctionnels autochtones, et Kailee souligne les priorités du SCC en ce qui a trait à la santé mentale des délinquants. À Laval, Denis est très fier de la qualité des soins que reçoivent les délinquants ayant des besoins médicaux spéciaux. Dans l’ensemble, ajoute Dan, « nous voyons la différence dans les gens pour qui le programme a été conçu ».
En tant qu’historien du SCC, Dave St-Onge revient sur les 30 années qui se sont écoulées depuis la création de la mission. Il souligne le rôle qu’elle joue pour aider le SCC à relever les défis et à aller de l’avant : « Dans un milieu aussi difficile, l’énoncé de mission communique la façon la plus positive de travailler et nous tient tous responsables devant les Canadiens. »