Nous avons récemment parlé à Ian Irving, gestionnaire régional des Services cliniques, au sujet de la façon dont le SCC améliore les services de santé qu’il offre aux délinquants dans la région de l’Ontario au moyen de nouvelles technologies. Le SCC cherche à étendre le recours à ces technologies à toutes les régions afin d’offrir un meilleur accès aux soins et aux services de santé offerts aux délinquants.
1. Télémédecine
La télémédecine permet au SCC de mettre des patients en contact avec des médecins au moyen de la technologie virtuelle.
« Imaginez que vous ayez à conduire d’Ottawa à Toronto chaque fois que vous devez voir un médecin. Quelle longue journée ce serait! », indique Irving. « La télémédecine comble l’écart entre l’espace et le temps en mettant les délinquants en rapport avec des médecins pour qu’ils puissent obtenir immédiatement des services de santé essentiels. »
Avant l’arrivée de la télémédecine, les délinquants devaient être conduits à l’extérieur des établissements pour obtenir des soins médicaux spécialisés. Maintenant, ils peuvent obtenir de l’information au moyen de la technologie vidéo. Grâce à du matériel de diagnostic électronique, comme des stéthoscopes numériques, des otoscopes et des caméras d’examen, les médecins peuvent échanger des radiographies et d’autres tests de diagnostic durant les consultations virtuelles. Cette technologie sert aussi à l’échange de connaissances et d’expertise entre les éducateurs et les apprenants.
2. Système électronique de gestion de l’information sur la santé des délinquants
Les cliniciens ont souvent besoin de consulter le dossier d’un patient en même temps qu’un collègue. Grâce au nouveau Système de gestion de l’information sur la santé des délinquants (SGISD), ce sera bientôt possible. Ce système inclut les dossiers cliniques de source ouverte et les données du système de pharmacie du SCC appelé Purkinje (nom qui désigne également les petites fibres du cœur).
Irving dit que cette technologie permet une véritable économie de temps. « Au moyen du SGISD, il est possible d’accéder à un dossier à partir d’un bureau au sein d’un même établissement ou à l’autre bout du pays en temps réel. Cette nouveauté représente une importante économie de temps pour le personnel clinique de première ligne et le personnel administratif. De plus, au fur et à mesure que notre autoroute de l’information continuera d’évoluer, la vitesse de prestation de nos programmes le fera également. »
3. Programme de nettoyage électrostatique
La plupart des gens craignent de devenir malades après une visite chez le médecin, où les germes et les bactéries sont présents.
« Les patients dans les collectivités canadiennes contractent des infections liées aux soins de santé et des infections au contact d’une surface liée aux soins de santé. C’est la même chose dans les installations de soins de santé du SCC », fait remarquer Irving.
Pour contrer ce problème, le SCC a mis en œuvre un nouveau programme de nettoyage électrostatique dans les unités de soins de santé. Ce programme consiste à utiliser un vaporisateur qui envoie une petite charge négative qui pénètre 100 % de toutes les surfaces pour tuer les agents pathogènes (bactéries ou virus qui causent une maladie).
La réduction du nombre de bactéries rend le milieu plus sain et sûr pour le personnel et les délinquants. Irving précise que le programme fonctionne. « Depuis que ce programme est en vigueur, l’utilisation combinée du vaporisateur électrostatique et d’un désinfectant a permis de réduire de 83 % le nombre de bactéries sur les surfaces des unités de soins de santé. »
4. Formation par simulation
Imaginez si le personnel médical et les premiers intervenants pouvaient s'exercer en temps réel à intervenir auprès d’une personne faisant une crise cardiaque ou ayant subi un traumatisme aigu sans mettre la vie de cette personne en danger. Irving indique qu’une nouvelle formation par simulation (appelée formation « SIMS ») permet de le faire.
« La formation SIMS est une technique d’enseignement qui amplifie les expériences réelles. En collaboration avec le Centre de simulation clinique de l’Université Queen’s, nous offrons une formation par simulation au personnel infirmier de première ligne. Le laboratoire de simulation est aménagé comme une salle de traitement normale, et les mannequins très réalistes répondent aux traitements en temps réel », indique Irving. Irving ajoute que l’expérience acquise dans un contexte exempt de risques est précieuse. « Cette formation a permis de mieux gérer les erreurs médicales, d’accroître la confiance dans le personnel et de renforcer l’esprit d’équipe parmi les membres du personnel médical de première ligne qui prodigue des soins et intervient dans les situations d’urgence et les cas de traumatisme. »
L’équipe des Services de santé du SCC dans la région de l’Ontario a adopté ces nouvelles manières efficaces d’utiliser les technologies pour améliorer la formation offerte au personnel, améliorer la prestation des services et combler l’écart entre l’espace et le temps.