Pour Nancy Martin, une employée du Service correctionnel du Canada, le curling d’élite est un travail d’équipe à plus d’un titre.
Selon Nancy, qui a participé aux épreuves de sélection canadiennes de curling double mixte de 2018 avec son coéquipier Catlin Schneider le mois dernier, c’est grâce au soutien de sa famille et de ses collègues du SCC qu’elle peut continuer de s’adonner à sa passion.
« Mes collègues et mon patron ont été extraordinaires », a affirmé Nancy, qui travaille à Saskatoon à titre de gestionnaire régionale du Système de gestion des délinquants (SGD). « Toute l’équipe des Services de gestion de l’information, et mon équipe du SGD ont été merveilleuses. Aussi, nous sommes installés près des membres de l’équipe des Initiatives pour les Autochtones, et ils suivent mes progrès tout le temps. »
« Tout ce que je fais serait impossible si je n’avais pas le soutien de ma famille et de mes collègues. »
Le chemin de Nancy vers les épreuves olympiques a commencé lorsqu’elle a essayé le curling alors qu’elle était en septième année, dans la petite ville de Lanigan, en Saskatchewan. Ses amies et elles se rendaient à la patinoire municipale chaque jour après l’école, où elle a affiné ses habilités, ce qui lui a permis de participer, éventuellement, à des matchs éliminatoires régionaux et provinciaux.
Après son secondaire, elle est déménagée à Prince Albert où elle a dû prendre une courte pause du curling pour se concentrer sur le travail et élever sa petite famille. Elle a recommencé à jouer après son déménagement à Grande Cache, en Alberta, puis après son retour en Saskatchewan en 1999, elle a décidé qu’elle voulait jouer de façon compétitive.
Nancy, qui a maintenant 44 ans, a éventuellement été attirée par une avenue non conventionnelle du sport auquel elle s’adonnait.
Elle nous explique qu’elle essaie de faire du curling de compétition avec des équipes féminines depuis 1999, mais en 2013, après avoir entendu parler du double mixte, elle a commencé à pratiquer ce sport avec un des hommes qui jouait au curling à la patinoire. Ils se sont rendus aux championnats provinciaux et ont perdu en finale, après toutefois s’être taillé une place aux championnats nationaux. Ils se sont bien débrouillés et ils ont eu un bon weekend, mais ils ont perdu à la finale qui menait aux championnats mondiaux.
Le double mixte est différent du curling traditionnel de diverses façons, et non seulement parce qu’il est mixte. Les matchs sont aussi beaucoup plus rapides et intenses. Parce qu’il y a moins de manches et moins de temps pour penser, ils durent habituellement une heure 15 minutes plutôt que deux heures et demie.
Alors que les matchs de la version traditionnelle commencent sur une piste vierge, pour les matchs des doubles mixtes, des pierres sont déjà placées sur la piste. Aucune pierre ne peut être sortie du jeu avant que la quatrième pierre ne soit lancée, ce qui signifie qu’au moment de lancer cette pierre, la piste est déjà bien remplie.
« Je crois que ce que j’aime vraiment de ce sport, c’est le nombre de pierres sur la piste », nous dit Nancy. « Dès la première manche, on a l’impression qu’on pourra en obtenir ou en laisser aller quatre, et on a le cœur qui bat la chamade parce qu’il faut réussir tous les lancers, sinon il y a un problème. »
« Ce jeu oblige à jouer avec les angles, à faire beaucoup de coups de finesse, et surtout, à être conscient qu’il faut avoir les bons angles. »
Éventuellement, Nancy a changé de partenaire pour jouer avec Catlin Schneider. Ensemble, ils ont eu du succès, gagné quelques matchs et accumulé assez de points pendant les compétitions pour se tailler une place aux essais olympiques tenus à Portage La Prairie, au Manitoba, au début de janvier.
M. Schneider et elle ont inscrit 5-3 pendant le tournoi à la ronde et ils ont terminé en quatrième place au classement, ce qui les a placés à égalité pour les éliminatoires. Ils ont toutefois perdu ce match, ce qui a mis fin à leur course vers les olympiques.
« La semaine a été bonne, mais elle a duré un match de moins que ce que nous aurions aimé », a affirmé Nancy. « Nous sommes très heureux d’avoir eu cette chance, par contre. Le fait de participer à tous ces matchs et de jouer contre certains des meilleurs joueurs de curling au Canada et au monde a été merveilleux. »
Pour l’instant, elle est de retour au travail pendant qu’elle se prépare à sa prochaine aventure de curling.
Au bureau, il faut aussi travailler en équipe également. Le Système de gestion des délinquant(e)s est un système informatisé de gestion des cas utilisé par le SCC, la Commission des libérations conditionnelles du Canada et les autres partenaires du système de la justice pénale pour gérer les renseignements sur les délinquants fédéraux tout au long de leur peine. Il y a beaucoup d’éléments dont il faut tenir compte.
Nancy est la gestionnaire régionale pour le SGD dans la région des Prairies, ce qui signifie qu’elle doit appuyer les spécialistes du SGD qui eux appuient les utilisateurs du système.
Nancy s’efforce toujours de maintenir l’équilibre entre son travail et les efforts physiques et mentaux qu’elle doit faire pour rester compétitive dans son sport à l’échelle nationale. En plus de sa routine quotidienne au gym, elle essaie d’aller à la patinoire chaque jour. Si elle manque plus d’une journée, elle devient nerveuse.
« Mon mari (Chad Martin, qui travaille également au SCC) a été extraordinaire; il doit passer beaucoup de temps pour organiser la maisonnée et, oui, sans le soutien de ma famille, de mes amis et de mes collègues, je n’y arriverais pas », dit Nancy. « Ça prend énormément de dévouement et il faut y consacrer beaucoup de temps. »
Félicitations à Nancy pour sa participation aux essais olympiques, et nous lui souhaitons la meilleure des chances à l’avenir!