Faites la connaissance de Helen Kosc : Bénévole des services correctionnels de l’Université Queen’s

Lorsqu’elle est arrivée à Kingston, en Ontario, pour étudier à l’Université Queen’s, l’une des premières choses qu’Helen a remarquées dans son environnement est la dichotomie d’une ville qui abrite l’un des établissements d’enseignement supérieur les plus respectés du Canada, mais aussi cinq établissements correctionnels de taille et de niveau de sécurité différents.

 

Ayant toujours été intéressée par le comportement humain, la sociologie et la psychologie, elle a tout de suite réalisé que certains des meilleurs et des plus brillants étudiants du Canada font partie de la même collectivité que certains des citoyens les plus marginalisés du pays. « Une semaine après avoir commencé l’université, j’ai découvert les bénévoles des services correctionnels de l’Université Queen’s (BSCUQ), un groupe de seulement dix étudiants qui travaillent bénévolement avec les délinquants dans les établissements correctionnels locaux. Dans le mois qui a suivi, je me suis rendue au bureau de libération conditionnelle de Kingston, j’ai présenté une demande de vérification policière et j’ai suivi une formation pour recevoir ma carte de bénévole officielle du Service correctionnel du Canada », a déclaré Mme Kosc.

 

Les bénévoles inscrits du SCC jouent un rôle clé en aidant à combler le fossé entre l’environnement correctionnel et la collectivité. Ils apportent une présence publique dans nos établissements et font partie intégrante de la vie de nombreux délinquants, qu’ils soient en milieu carcéral ou en liberté conditionnelle.

 

Les bénévoles contribuent à divers programmes en établissement, notamment l’aumônerie, les activités de loisir, l’enseignement en classe et en atelier, les événements sociaux et les activités culturelles. Par exemple, Helen a pu aider à organiser et à participer à des cours d’art, de yoga et de prise de conscience, des ateliers d’emploi et d’autres services destinés à doter les détenus des compétences dont ils ont besoin après leur libération. « J’ai eu l’incroyable occasion de travailler avec plus de 100 délinquants et d’améliorer leur vie d’une manière ou d’une autre grâce à mon bénévolat », partage Helen.

 

En animant des ateliers sur l’emploi à l’Établissement de Collins Bay, Helen a permis aux détenus de partager leurs expériences et les défis auxquels ils ont été confrontés dans le cadre du processus d’emploi. Grâce aux questions et aux groupes de discussion, les détenus ont pu bénéficier de rétroactions et ont par la suite fait preuve d’une grande motivation à apprendre.

 

« Les bénévoles du BSCUQ sont un groupe remarquable de jeunes gens qui ont décidé d’avoir un impact dans notre collectivité et d’instiller le changement auprès de certains de nos délinquants les plus difficiles. J’ai eu le privilège de participer à certaines des initiatives sociales et d’apprentissage du groupe et il y a toujours une atmosphère de soutien, de compréhension et de respect qui remplit la salle », déclare Dave Finucan, directeur du district de l’Ontario. « Helen est à l’origine de ce changement et a invité de nouveaux bénévoles à se joindre au groupe au fur et à mesure que celui-ci grandissait dans les établissements fédéraux de Kingston ».

 

Lorsqu’on lui a demandé si un souvenir ou une expérience spécifique l’avait inspirée, Helen a raconté l’histoire d’un délinquant nommé Félix (nom modifié par souci de confidentialité), un détenu de 21 ans condamné à une peine d’emprisonnement de trois ans pour voies de fait graves, qui avait toujours une attitude intransigeante. Dans le cadre de leur travail ensemble, il a exprimé sa crainte de retourner dans la collectivité avec son niveau de scolarité équivalent à une deuxième année. Les ateliers offerts par les BSCUQ l’ont aidé à reprendre confiance en lui pour retourner dans la collectivité. « Les bénévoles ont un impact profond sur les délinquants avec lesquels ils travaillent », souligne Helen. « Les programmes que nous proposons deviennent une partie intégrante de la vie de nombreux délinquants. Le type de bénévolat peut varier au cours d’une journée typique, mais la gratitude que nous recevons des détenus reste constante ».

 

Helen explique : « Le simple fait de savoir qu’il existe des personnes qui se soucient des autres et qui sont prêtes à donner librement de leur temps peut grandement aider les délinquants à prendre conscience de leur valeur en tant que membres de la collectivité et, plus important encore, de leur potentiel de réinsertion sociale ».

 

Les avantages de ces expériences s’étendent également aux bénévoles. Helen note : « C’est le bénévolat au sein du SCC qui m’a permis d’appliquer mon intérêt pour les études comportementales et la prise de décisions au domaine de la justice pénale ». L’année dernière, Helen a également créé à elle seule le premier site Web du BSCUQ. Elle espère que le site Web, qui connaît déjà un grand succès, continuera à faire connaître la mission du groupe à l’ensemble de la collectivité. « Moins d’un an après la création du groupe, plus de 250 étudiants s’y sont inscrits et ont exprimé leur intérêt ». Ces chiffres croissants sont importants, car Helen pense qu’il y a toujours plus de travail à faire. « Le travail des bénévoles et du personnel du SCC n’aide pas seulement les délinquants sur le plan individuel, mais contribue à faire de nos établissements et de nos collectivités des lieux plus sûrs pour tous ».

 

Helen espère poursuivre sa passion et sa carrière dans le domaine de la justice pénale grâce à son admission récente au programme de maîtrise en sociologie de l’Université d’Oxford. « Mon objectif à Oxford est d’étudier ce qui motive les ex-détenus à récidiver et comment nous pouvons en minimiser l’attrait. »

 

Tina Evans, coordonnatrice des bénévoles dans la collectivité du SCC, déclare : « Helen est une partie intégrante de ce groupe et sa récente admission dans une école prestigieuse telle que l’Université d’Oxford témoigne de son intérêt et de sa détermination à l’égard du domaine de la criminologie et des services correctionnels. Helen est l’exemple d’une nouvelle génération de jeunes qui veulent soutenir la réinsertion des délinquants sous responsabilité fédérale dans nos collectivités ». Dave ajoute : « Je suis enthousiaste à l’idée de voir ce que l’avenir réserve à Helen, car elle s’appuie sur ses expériences bénévoles et y intègre son excellence académique. Nous souhaitons à Helen le meilleur pour ses études et nous lui serons à jamais reconnaissants de l’inspiration et de l’espoir qu’elle a apportés à nos délinquants ».

 

Tina reconnaît également le soutien de tous les bénévoles du BSCUQ et déclare : « Les membres de ce groupe ont fourni un excellent soutien communautaire à nos délinquants sous responsabilité fédérale vivant dans la collectivité de Kingston, mais aussi dans nos établissements locaux, nous leur sommes très reconnaissants ».


*Notez que ceci a été écrit avant la pandémie de COVID-19. Si vous souhaitez devenir
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