Perry William Kelly sait se battre, car c’est ce qu’il fait depuis de nombreuses années dans le cadre de tournois de karaté. Mais son plus grand combat est peut-être celui qui approche, en août prochain, lorsqu’il représentera le Canada aux Jeux mondiaux des policiers et pompiers de 2017, qui auront lieu à Los Angeles, en Californie. Il espère gagner la médaille d’or dans la catégorie des 50 à 60 ans, chose à laquelle il s’entraîne chaque jour en combattant des adversaires presque 30 ans plus jeunes que lui et en s’entraînant sans relâche.
« C’est mon seul objectif en ce moment et j’y mets tous les efforts possibles », dit-il. « Chaque jour, je me réveille en voulant faire tout ce qui est en mon pouvoir pour y parvenir. »
Il y a deux ans, Perry a pris sa retraite après trente ans de carrière à Sécurité publique Canada. Pendant ce temps, il a passé cinq ans à travailler comme coordonnateur national des équipes de gestion des situations et des équipes d’intervention en cas d’urgence dans les établissements du Service correctionnel du Canada (SCC). Il a commencé son parcours professionnel dans le milieu correctionnel au Bureau de l’enquêteur correctionnel et il a aussi travaillé à la Direction des affaires des détenus et à la Direction de l’apprentissage et du perfectionnement.
Comme tout le monde dans le milieu correctionnel le sait bien, ce domaine peut être très difficile. Les employés peuvent être aux prises avec des problèmes de santé mentale, car ils doivent souvent s’occuper de situations et de sujets qui sont troublants et difficiles. Pour Perry, s’entraîner dans les arts martiaux lui permet de garder l’équilibre, car cela préserve sa santé, à la fois physique et mentale, et lui permet d’avoir un autre but en dehors des heures de travail. Il a eu de la chance, si on le compare à certains de ses collègues. C’est pour cette raison qu’il profite de la période de préparation des Jeux mondiaux pour attirer l’attention sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) parmi les intervenants de première ligne.
« Les agents correctionnels et les autres intervenants de première ligne se trouvent souvent dans des situations dangereuses », affirme-t-il. « Nous devons lancer la discussion sur ce sujet important. C’est quelque chose qui me tient vraiment à cœur, parce que deux de mes proches amis ont reçu un diagnostic de TSPT. »
À l’âge de 59 ans, Perry ne montre aucun signe de ralentissement. Rester actif est la clé de sa longévité et de sa santé, dit-il – « Si on s’arrête, on rouille! ».
Nous souhaitons bonne chance à Perry et il peut compter sur nos encouragements dans sa quête de la médaille d’or cet été.