En cette Journée internationale des femmes, la Commissaire intérimaire du Service correctionnel du Canada (SCC), Anne Kelly, se réjouit de constater que de plus en plus de femmes émergent comme leaders tant au travail que dans la société en général. Elle est consciente qu’il reste encore beaucoup à faire, mais étant reconnue pour son positivisme, c’est le chemin parcouru et les progrès réalisés qu’elle souhaite avant tout célébrer.
Anne Kelly se souvient d’une époque où elle était souvent la seule femme autour de la table de réunion. Avec du recul, elle avoue ressentir une grande fierté face au nombre grandissant de femmes qui accèdent à des postes de cadres supérieurs.
« Aujourd’hui, il y a plus de femmes que d’hommes au sein du Comité de direction, avec trois des cinq postes de Sous-commissaires régionaux étant occupés par des femmes. C’est extraordinaire quand on y pense. En tant que femmes, nous avons beaucoup à apporter et je suis fière de nous voir prendre notre place. »
La Commissaire intérimaire rappelle aux femmes l’importance d’être respectueuses avec tous, y compris avec elles-mêmes. « Il faut rester authentique et croire en soi. C’est ainsi que les gens en arrivent à nous respecter, à nous faire confiance et à nous trouver crédible, poursuit-elle. Aussi, j’ai toujours été soucieuse de bien faire les choses et je le rappelle souvent aux employés avec ma citation préférée : Le travail est un autoportrait de la personne qui l’a accompli. Marquez votre travail au sceau de l’excellence. »
C’est également en demeurant passionnée par son travail qu’Anne Kelly souhaite inspirer les gens autour d’elle. « Chaque matin, j’ai hâte d’aller travailler, j’ai hâte de relever des défis et de trouver des solutions. Tous les postes que j’ai occupés, je les ai adorés. Je disais toujours : c’est vraiment le meilleur poste! »
Anne Kelly a débuté sa carrière comme agente de gestion de cas à l’Établissement de Collins Bay, pour ensuite devenir Gestionnaire d’unité aux établissements de Warkworth et de Joyceville, Sous-directrice à l’Établissement Mountain, Directrice générale des Programmes pour délinquants et de la réinsertion sociale, Sous-commissaire pour les femmes et Sous-commissaire régionale du Pacifique, avant d’être nommée Sous-commissaire principale en 2011.
Mais si vous aviez prédit ce parcours impressionnant à la jeune Anne Kelly qui venait de terminer ses études secondaires au Collège St-Joseph de Hull, elle ne vous aurait probablement pas cru. Passionnée par les sciences et la chimie, c’est avec l’ambition de devenir chirurgienne qu’elle a obtenu un baccalauréat en biologie.
Son intérêt pour le monde correctionnel a pris naissance dans les cours hors faculté qu’elle a suivis sur les bancs de l’université, soit en psychologie et sociologie. Il n’en fallait pas plus pour qu’elle se découvre une nouvelle passion et entreprenne une Maîtrise en criminologie.
Plus de trois décennies plus tard, Anne Kelly a encore le Service correctionnel tatoué sur le cœur. « Je crois profondément dans notre mission. Dès mes premières années, je voyais l’impact que je pouvais avoir sur les délinquants. Notre façon de nous comporter et de nous intéresser à eux peut contribuer à changer leur vie. Et en tant que femmes dans ce milieu traditionnellement masculin, nous avons des forces particulières, incluant notre façon de communiquer et de collaborer. »
En près de 35 ans de service au SCC, elle est en mesure de témoigner de l’impressionnante évolution des services offerts aux femmes dans le milieu correctionnel canadien. « Nos programmes et nos services se sont grandement améliorés, soutient celle qui a travaillé dans ce qui était la seule Prison pour femmes à la fin des années 80, soit bien avant que chaque région ait son établissement pour femmes. Du point de vue de la réintégration, c’est primordial d’offrir des services mieux adaptés à la réalité des délinquantes et c’est ce que nous visons constamment au SCC. »
Aux milliers de femmes qui font partie de la grande famille du Service correctionnel du Canada, Anne Kelly leur dit merci. Peu importe votre rôle, chacune de vous a une contribution importante à apporter et la Journée internationale des femmes est l’occasion de célébrer votre place.
« N’ayez pas peur de relever des défis. Même pour moi, certaines étapes sont moins évidentes. Voyez chaque expérience comme un apprentissage. C’est dans les moments les plus difficiles que l’on grandit et que l’on apprend le plus sur notre travail, mais aussi sur nous-mêmes. »
Sur ce, bonne Journée internationale des femmes!