L’idée de justice réparatrice peut provoquer de vives réactions. Comme son nom le laisse entendre, il s’agit d’un concept général qui met l’accent sur la réadaptation des délinquants dans l’intérêt de la sécurité publique et de la réinsertion sociale, souvent par l’intermédiaire d’un dialogue ouvert entre les victimes et les délinquants. Pour Barbara Tomporowski, analyste principale des politiques au ministère de la Justice de la Saskatchewan, c’est un concept qui lui tient à cœur : « La justice réparatrice est une excellente occasion d’obtenir une justice opportune et efficace pour résoudre rapidement des cas pour les victimes, les familles, les délinquants et les collectivités qui sont touchés. »
Au cours des vingt dernières années, Mme Tomporowski s’est consacrée à la promotion de la pratique de la justice réparatrice au Canada. Sa passion pour le domaine est née pendant ses études universitaires et a guidé sa carrière depuis : « J’ai eu la chance d’enseigner dans les domaines de la justice communautaire, de la justice réparatrice, des projets de justice communautaire et de la médiation. Les étudiants peuvent poursuivre des carrières passionnantes dans toutes sortes de domaines liés à la justice réparatrice. » Aujourd’hui, Mme Tomporowski continue de travailler comme chargée de cours à temps partiel en plus d’assumer ses fonctions d’analyste principale des politiques et des programmes. »
Selon Mme Tomporowski, le système de justice pénale canadien traverse présentement une période stimulante de changement de changement. « Mon travail consiste, en fait, à faire entendre davantage le message de ceux qui font de la justice réparatrice dans tout le pays et à essayer de soutenir les programmes de justice réparatrice et de justice communautaire en élaborant des politiques et des programmes. »
Lorsqu’on lui demande comment elle intègre la pratique de la justice réparatrice dans sa vie de tous les jours, Mme Tomporowski répond qu’elle s’en remet aux dix façons de vivre selon la justice réparatrice présentées par Howard Zehr, pionnier dans le domaine. Un principe particulièrement important pour Mme Tomporowski est de « proposer une vision positive de la façon dont les gens pourraient vivre ensemble en sécurité dans les collectivités et s’entraider. Nous pouvons faire preuve de compassion et de bienveillance les uns envers les autres dans nos collectivités et dans notre vie quotidienne. » Pour garder ce principe chaque jour à l’esprit, elle a même placé un exemplaire papier des dix façons de vivre la justice réparatrice dans son placard!
Conférencière principale reconnue, Mme Tomporowski continue de mobiliser et de sensibiliser le public à la justice réparatrice, tant à l’échelle nationale qu’internationale, et elle a participé activement à la réunion d’experts des Nations Unies sur le sujet. De plus, elle transmet ses connaissances à des groupes qui ne sont pas directement liés à la justice réparatrice, dont des organismes qui luttent contre la violence faite aux femmes et aux filles autochtones (#MMIWG).
Que ce soit par son travail sur les valeurs, les principes et les lignes directrices de la justice réparatrice en matière de justice pénale au Canada, son bénévolat considérable dans la collectivité ou son enseignement aux étudiants à l’Université de Regina, le dévouement de Mme Tomporowski est un puissant facteur de motivation pour la promotion de la justice réparatrice et de ses principes.