Lorsque le projet De l’emploi à l’autonomisation a commencé en septembre 2014, l’objectif était de créer 400 emplois pour les délinquants dans la région du Pacifique. Bobbi Sandhu, directeur de l’Établissement de Kent, a été sélectionné pour agir comme champion du projet, et Lisa Bayne, gestionnaire de programmes, Services correctionnels communautaires de Vancouver, comme gestionnaire du projet. Quand les responsables du projet De l’emploi à l’autonomisation ont commencé leur travail auprès des délinquants ethnoculturels, ils se sont adressés au Comité consultatif régional ethnoculturel (CCRE) pour obtenir sa rétroaction sur ce dont un détenu ethnoculturel a besoin pour être prêt à travailler.
« Avec l’aide du CCRE et du Comité consultatif national ethnoculturel (CCNE), nous avons réussi à créer des emplois dans la région du Pacifique, où le taux est passé de 60,2 % à 71,9 % en seulement deux ans », a indiqué Lisa.
Au début du projet, les responsables savaient que plusieurs libérés conditionnels issus de minorités ethnoculturelles occupaient déjà un emploi, mais le type de travail exercé était peu rémunéré. L’un des principaux buts du projet a donc été d’aider les délinquants à obtenir des emplois plus durables et plus valorisants, en leur offrant plusieurs possibilités de formation professionnelle gratuites visant à renforcer leurs compétences générales (motivation, communication, relations interpersonnelles et attitudes) et leurs compétences professionnelles.
« Le but du projet est de veiller à ce que chaque délinquant puisse obtenir les outils et le soutien nécessaires pour se trouver une carrière et pas juste un emploi. »
Grâce à l’information obtenue du CCRE, les responsables du projet ont collaboré avec Dawn Mathe, prospecteur d’emploi chez Buxton Consulting and Garrison Duke et fondateur des Pathsetter Career Coaching Services, à la création d’une série de séminaires ethnoculturels à offrir en établissement. Les séminaires portaient sur des sujets comme l’élimination des obstacles à la communication, l’éthique au travail et l’obtention d’une rétroaction d’un employeur.
Comme les responsables du projet souhaitaient aussi que les délinquants ethnoculturels puissent accéder à des services d’emploi, ils ont organisé, en partenariat avec la Société John Howard et les Services ethnoculturels, une série d’événements ethnoculturels axés sur l’emploi dans chaque établissement, intitulée « Inclusion au travail! ». Les responsables des services communautaires ont pu y rencontrer directement les délinquants et établir avec eux une relation de soutien.
Les responsables du projet De l’emploi à l’autonomisation ont également établi plusieurs relations productives avec des organismes, comme la BC Construction Association et WorkBC, afin d’élargir l’éventail des services offerts aux anciens délinquants. Ces relations ont mené à l’établissement de plusieurs possibilités de perfectionnement et d’emploi pour les délinquants. Voici les autres activités axées sur l’emploi destinées aux délinquants et aux détenus qui ont été offertes :
- Trois journées d’apprentissage et de réseautage avec plus de 20 employeurs dans la collectivité
- Journée d’embauche dans un bureau de libération conditionnelle avec un employeur important
- 25 bulletins mensuels contenant des conseils d’emploi et des pratiques exemplaires et présentant des partenaires
- Création d’un document visant à assurer une collecte de données du SGD exactes pour l’emploi
- Création d’un document en ligne destiné aux agents de libération conditionnelle pour accéder aux renseignements sur les placements à l’extérieur et les permissions de sortir sans escorte (PE/PSSE), les possibilités de formation à faible coût ou gratuites et les services de soutien à l’emploi, grâce à une façon rapide et facile de naviguer. Les PE et les PSSE sont accordés aux détenus considérés comme stables et motivés pour leur permettre de quitter l’établissement pour des raisons d’emploi, médicales, de compassion ou de perfectionnement personnel.
« Quand nous avons commencé, nous avons établi de nombreuses relations avec des employeurs qui souhaitaient embaucher des délinquants. Un an plus tard, nous avons dû ralentir nos efforts, car nous avions beaucoup plus d’emplois à offrir que de délinquants pour les occuper. Les employeurs font de plus en plus appel aux libérés conditionnels comme solution pour combler leurs besoins en effectif », a mentionné Lisa.
Il a été prouvé que la stabilité des anciens délinquants est liée à la réussite de leur réinsertion sociale à long terme. La clé est de les aider à obtenir un emploi stable correspondant à leurs compétences et leurs intérêts. La région du Pacifique est donc la région ayant le plus faible taux de réadmission au pays.
« Le CCRE et le CCNE ont fait partie intégrante de la réussite du projet De l’emploi à l’autonomisation. Leurs conseils concernant les délinquants ethnoculturels nous ont grandement servi à nous orienter, et leur soutien à l’égard du projet, dans son ensemble, a été un élément important de notre réussite », a ajouté Bobbi.
Les délinquants se trouvent une carrière, et pas juste un emploi, et ça c’est bon pour la sécurité publique.