Par Brandon Hamilton, Région des Prairies
L’Établissement de Grande Cache est un lieu dont la plupart des gens ignorent probablement l’existence. Je me considère privilégié de travailler ici, un endroit jugé exceptionnel par beaucoup. Je suis chanceux d’être entouré d’agents formidables et accueillants, comme si nous faisions tous partie d’une grande famille. Cela est tellement important dans un établissement si spécial comme le nôtre, et ce, pour de nombreuses raisons.
La majorité des agents qui travaillent ici sont nouveaux et éloignés de leur famille et de leurs amis. Quand quelque chose doit être fait, il y a toujours des collègues prêts à aider, qu’il s’agisse de déménager, de réparer quelque chose, de composer avec des problèmes personnels ou simplement d’organiser une partie de football pour passer le temps. L’Établissement de Grande Cache est un lieu formidable où travailler, avec beaucoup de possibilités et plein de collègues formidables! Pour couronner le tout, nous sommes situés dans une petite ville entourée de paysages exceptionnels offrant une grande variété d’activités de plein air.
Je suis actuellement agent correctionnel à l’Établissement de Grande Cache. Je travaille dans l’unité 13, qui est également connue comme l’unité des Sentiers autochtones. Cette unité est surtout axée sur la culture autochtone et sur les voies de guérison qui mènent à la réhabilitation.
Les tâches liées à mes fonctions d’agent correctionnel (CX-II p. i.) sont multiples et comprennent notamment : les déplacements, le contrôle, la prise en charge et la surveillance des détenus; les fouilles et les saisies; les protocoles de formalités administratives; l’établissement de rapports avec les détenus et le personnel; la diffusion d’information; les interventions en cas d’incident dans le cadre des activités de l’équipe fonctionnant selon un code; l’examen approfondi des dossiers des détenus et des documents connexes; l’acquisition de connaissances et la participation aux activités de l’équipe de gestion des cas.
De plus, et c’est ce que je considère le plus important, je suis appelé à appuyer les autres agents et les autres membres du personnel. Cela signifie être prêt à aider quand la situation l’exige : participer à des fouilles, remplir des documents, protéger l’intégrité d’un autre agent ou d’un membre du personnel et aider un partenaire dans le besoin, même en dehors du travail.
Je fais aussi beaucoup de bénévolat. J’ai joint le Syndicat des agents correctionnels du Canada afin de pouvoir aider mes collègues quand ils en ont besoin, d’avoir mon mot à dire dans les décisions concernant les mesures de sécurité qui sont adoptées et de mieux connaître mon travail en étant davantage investi. Il s’agit d’un long processus d’apprentissage. Il y a beaucoup à apprendre pour réussir et aider les autres agents. J’en ai encore tant à apprendre!
Malheureusement, par moments, ce travail peut aussi être très ingrat. Mais ce n’est certainement pas pour avoir des remerciements que j’ai décidé de joindre le Syndicat. J’aime faire de mon mieux et faire partie d’une équipe qui tente d’améliorer les choses pour tout le monde, même si ces améliorations se font très progressivement. Cela me rappelle une citation que répète tout le temps un grand agent, leader et ami :
« Vous faites partie du problème, ou vous faites partie de la solution » – Roy Fulop, CXII (Établissement de Grande Cache)
Je suis plutôt partisan de la deuxième option.
Je participe également aux travaux du Comité consultatif sur les communications internes. Même si je ne fais pas partie de cette équipe depuis longtemps, je crois que cela sera une aventure stimulante si l’on considère que les communications peuvent toujours être améliorées dans la plupart des secteurs. J’aime faire partie de différentes équipes qui se tournent vers l’avenir avec l’intention d’améliorer les choses, même de manière modeste.
Récemment, notre principal projet a été Entre Nous Express. J’ai hâte de le lire et d’inciter mes collègues à le faire! Cela sera certainement une lecture intéressante, car je suis sûr qu’il y aura beaucoup d’éléments visuels et que les sujets auront un rapport direct avec mon travail. J’espère lire des histoires et des idées se rapportant aux membres du SCC et aux autres agents et membres du personnel de mon établissement. J’ai très hâte de voir comment travaillent les autres établissements et agents ailleurs au Canada, de savoir ce qu’ils font, de connaître leurs histoires et de découvrir les connaissances et conseils qu’ils ont à transmettre.
Je suis certain que nous nous entendons tous sur le fait que nous pouvons apprendre quelque chose chaque jour jusqu’à la retraite; tout nouveau conseil est donc grandement apprécié!