Le Projet d’éducation numérique : Un exemple de réussite

Depuis trois ans, le Service correctionnel du Canada (SCC) met au point un Projet d’éducation numérique (PEN) qui favorisera les progrès technologiques dans les environnements d’apprentissage en prison. SCC à apporter des améliorations technologiques dans les salles de classe pour offrir de meilleures possibilités d’apprentissage et compétences en milieux technologiques, en vue d’assurer la réussite de la réinsertion sociale des délinquants.


SCC s’est associée à la société Desire to Learn (D2L) dans le cadre de ce projet, et au cours de l’année passée, a travaillé sur des mises à niveau de l’infrastructure, des processus de sécurité des technologies de l’information et la formation du personnel. Après avoir reçu les approbations nécessaires, le projet a récemment été déployé à l’établissement de Bath. Le premier délinquant a commencé à suivre un cours sur l’environnement le 23 novembre 2020, suivi par d’autres qui feront leur transition vers ce nouvel environnement dans les semaines à venir.  


Presque tous les emplois nécessitent un certain degré de connaissance informatique, et les environnements d’apprentissage scolaires s’appuient de plus en plus sur la technologie comme fondement de leurs programmes. Le SCC œuvre à s’adapter aux besoins croissants en matière de technologie, tout en faisant attention aux exigences de sécurité et aspects pratiques du recours à la technologie dans le contexte des établissements correctionnels. Plusieurs efforts ont été déployés à cet égard ces dernières années, notamment des partenariats avec CORCAN et d’autres établissements d’enseignement dans la collectivité pour offrir une formation de base en informatique et des programmes de certification. Le PEN constitue une étape supplémentaire importante.


Le PEN utilise un environnement de classe mixte, qui combine l’approche de la salle de classe traditionnelle avec la technologie moderne et l’apprentissage indépendant. Avec le PEN, les délinquants ont la possibilité d’apprendre de manière indépendante, tout en ayant encore accès aux directives d’un enseignant. Les délinquants travaillent dans de petits environnements d’apprentissage collaboratifs, ce qui encourage les interactions sociales positives avec des pairs. Les classes offertes comprennent actuellement l’anglais et les mathématiques de 11e et 12e année, et d’autres cours seront offerts à mesure que le projet pilote progresse.


De plus, le PEN permet d’apporter des modifications plus adaptées aux besoins culturels des délinquants autochtones, ainsi qu’à ceux des délinquants qui ont des troubles de la santé mentale ou de l’apprentissage. Des études démontrent que l’utilisation de la technologie renforce la responsabilisation et l’engagement des délinquants. On prévoit que l’utilisation de la technologie dans les salles de classe améliorera les taux et les niveaux de réussite scolaire, et offrira des possibilités d’apprentissage dynamique améliorées aux délinquants dont les besoins d’apprentissage sortent de l’ordinaire.


Les défis posés par la COVID-19 renforcent la nécessité d’offrir nos programmes dans des formats alternatifs. Par conséquent, ce projet peut contribuer à développer ces options et atteindre les objectifs d’apprentissage dans le contexte de la distanciation physique et de la lutte contre la pandémie. Le PEN sera un élément majeur pour améliorer les compétences littéraires numérique et informatique des délinquants, ce qui aidera par la suite les délinquants à trouver du travail dans la collectivité. Ce projet a la capacité de s’étendre bien au-delà de la salle de classe et d’ouvrir la voie à un plus grand nombre de choix de communication numérique pour les délinquants sous responsabilité fédérale.

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