Qu’avez-vous fait entre le 19 et le 22 juillet derniers? Doug Holsworth, un agent du renseignement de sécurité à l’Établissement de Bowden, a marché, lui, une distance de 50 km par jour aux Pays-Bas, dans le cadre de la Marche de Nimègue (la Marche du monde), le plus gros événement de marche au monde. L’événement, qui a attiré plus de 50 000 participants, fêtait cette année ses cent ans d’existence. Ce qui était au départ un exercice d’entraînement pour le personnel du Collège militaire, lors de marches d’endurance sur longue distance, est devenu un défi à relever pour les personnes à la recherche de sensations fortes du monde entier. Mais cet événement revêtait une signification encore plus importante pour Doug, lui‑même atteint d’un trouble du syndrome post-traumatique (TSPT) lié à son travail en milieu correctionnel.
« Ma marche visait à renforcer la sensibilisation au TSPT», explique Doug. J’espérais qu’en participant à cet événement et en parlant de mes problèmes personnels liés au TSPT, les autres réaliseraient que le TSPT est beaucoup trop courant dans notre domaine de prédilection. Nous devons reconnaître qu’il est non seulement correct d’en parler, mais aussi nécessaire pour préserver une santé physique et mentale positive. »
Doug ne peut mettre le doigt sur un événement en particulier qui aurait causé son TSPT. Il croit plutôt que son trouble serait lié à d’une série d’événements survenus tout au long de sa carrière de 22 ans au SCC et qui auraient eu un effet cumulatif sur lui. Sans le réaliser, sa vie personnelle et son bien-être en souffraient, et il était en difficulté. C’est à ce moment qu’il a décidé de pratiquer la marche comme moyen de réduire le stress, d’améliorer sa santé physique et d’éloigner ses pensées du travail.
« J’ai toujours pratiqué la marche dans le cadre d’un programme de réduction du stress, raconte-il, cet exercice m’a permis de voir par moi-même que le TSPT avait depuis longtemps une influence négative sur moi et ma vie familiale. Je sais pertinemment que ce à quoi j’ai fait face au cours de ma carrière n’est rien en comparaison de ce que d’autres ont vécu, mais je peux dire que j’ai souffert. »
Pour s’entraîner en vue de cette marche, Doug a parcouru 700 km en 94 jours. Lors de l’événement même, Doug a marché 200 km en quatre jours. Il se levait tous les matins vers 2 h 30, déjeunait et sortait marcher. Après avoir marché 50 km dans sa journée, il mangeait et allait se coucher en prévision de la journée à venir. Il a terminé l’événement avec des pieds semblables à des « hamburgers » et une jambe douloureuse, résultat d’une blessure subie au travail, qui s’est faite sentir. Par contre, dans l’ensemble, Doug a terminé la marche en force, et il a bien hâte d’y participer de nouveau au cours des années à venir.
Il importe de souligner que Doug n’a pas accompli tout cela seul. Des mois avant de quitter pour la Hollande, il est allé voir la haute direction de la région des Prairies pour l’aviser de ce qu’il prévoyait faire. Il l’a informée qu’il souhaitait représenter le SCC à cette marche, en y portant l’uniforme, et qu’il voulait profiter de cette occasion pour accroître la sensibilisation au TSPT. La direction lui a offert son soutien unanime et un apport financier et l’a encouragé dans ses efforts.
« Je suis très reconnaissant envers la région et la direction, qui m’ont soutenu dans ma démarche. Cet événement était important pour moi, et j’apprécie la réponse que j’ai obtenue d’elles », explique Doug.
L’une des devises de l’événement, « Vous ne marchez jamais seul(e) », a revêtu une signification particulière pour Doug, qui a eu à marcher parmi des milliers d’autres personnes, certaines devenues rapidement de nouvelles amies, pour les sensibiliser au travail en milieu correctionnel et discuter avec elles du TSPT. À titre de seul représentant du SCC, cette expérience a été enrichissante pour Doug. Mais encore plus frappante aura été l’importance que la devise a eu pour sa mission, une vérité qui ne lui a pas échappé.
« Je crois fermement que les personnes aux prises avec des problèmes liés au TSPT devraient se sentir de la même façon au SCC. Ne restez pas seul(e) si vous souffrez. Allez chercher l’aide qui vous est accessible et prenez soin de votre santé, pour vous et votre famille. Ne laissez pas la stigmatisation du TSPT ou des troubles de santé mentale vous empêcher de vivre une vie saine et positive. »
Pour obtenir des renseignements sur les ressources mises à leur disposition, les employés du SCC sont invités à visiter la page Infonet de les "Atteintes à la santé mentale au travail."
Commentaires
Good for you Doug! It's by talking about this issue that we as an organization can wrap our heads around it, remove the stigma and work together to prevent it.
Wow - what an awesome thing to do! Great representation and good for you to do such an amazing thing. It makes such a difference when you realize your are not alone and that others have suffered in silence out of fear of stigmatism. Great job - be proud of yourself, hold your head high!!