Dorothy Cotton, qui est à la fois professeure auxiliaire à l’Université Queen’s et psychologue correctionnelle et clinique au Service correctionnel du Canada, a reçu l’Ordre de l’Ontario, la plus haute distinction décernée à un citoyen par la province.
Depuis plus de 30 ans, cette grande défenseure de la santé mentale collabore avec des organisations policières pour les aider à changer la façon dont elles traitent les personnes ayant des problèmes de santé mentale.
« Cela représente bien plus qu’une simple reconnaissance de mon travail, explique Mme Cotton, qui travaille au SCC en appui aux Services de santé de la région de l’Ontario. C’est un symbole de l’immense travail accompli entre les services de police et les organismes de santé mentale. Ce n’est pas moi qui ai créé ce domaine, mais mon approche a servi à rassembler les gens. »
Mme Cotton offre une panoplie de services aux organisations policières, y compris des évaluations préalables à l’emploi et de l’aptitude au travail, des services d’élaboration de programmes ainsi que des services de consultation en recherche.
Dorothy Cotton est aussi bien connue pour le travail qu’elle a réalisé relativement aux interactions de la police avec les personnes atteintes de maladies mentales, et elle a reçu la Médaille du jubilée de diamant de la Reine pour ses efforts dans ce domaine.
Mme Cotton, qui enseigne à l’Université Queen’s depuis 1986, soutient que la réalisation dont elle est la plus fière est l’élaboration du modèle TEMPO (Guide sur les interactions entre les policiers et les personnes aux prises avec un trouble mental), qui offre un plan directeur aux agents canadiens d’application de la loi pour les aider à mieux interagir avec les personnes ayant des problèmes de santé mentale dans le domaine.
Elle est la seule détentrice d’un diplôme en psychologie policière au Canada, qui est remis par la Society for Policy and Criminal Psychology. Mme Cotton a aussi collaboré activement avec la Commission de la santé mentale du Canada et l’Association canadienne des chefs de police.
Elle parle aussi de son travail qui, au début des années 2000, a permis de réunir des professionnels des domaines de l’application de la loi et de la santé mentale.
« Nous avons convaincu l’Association canadienne des chefs de police de participer, et nous avons tenu notre première conférence, où des agents de police et des travailleurs de la santé mentale étaient présents en nombre égal. Cette conférence a mené à l’élaboration de nouveaux programmes et de nouvelles stratégies qui permettront d’œuvrer auprès des personnes ayant des problèmes de santé mentale. »
La cérémonie officielle de remise de l’Ordre de l’Ontario a eu lieu le 27 février. Mme Cotton admet qu’elle a été quelque peu dépassée par tout le processus. « L’expérience dans son ensemble a été emballante. Je ne suis qu’une personne comme les autres. C’était très excitant pour moi de recevoir ce prix. »
L’Ordre de l’Ontario est remis à des personnes dont les réalisations exceptionnelles dans leur domaine ont laissé un héritage durable dans la province, au Canada et à l’étranger.